lundi 11 avril 2016

Casteil - Les dessous "chics" de la nouvelle mairie

Dans l'Indépendant de la semaine dernière, la correspondante locale a rédigé un article à la gloire du maire de Casteil pour la nouvelle mairie. 
Quand on sait que pratiquement 90 % de la population était hostile à cette nouvelle mairie (cf. article LPDC du 16 mars 2016), la neutralité aurait été de rédiger un article du type "La mairie communique : ...", mais quand on est aussi employée municipale de la mairie cela peut conduire à certains mélanges des genres. 
Lorsque notre correspondante décrit ce bâtiment :"plus convivial, plus de place pour la secrétaire"..., on sent poindre une émotion débordante, qui est, peut-être, à l'origine d'un titre quelque peu surprenant :

Oui vous avez bien lu "atours". Ce mot de l'ancien français englobe tout ce qui sert à la parure vestimentaire.


Alors faut-il voir dans la photo jointe à l'article un défilé de mode inédit dans l'histoire de notre petit village, destiné à montrer ses meilleurs ATOURS, à savoir parures, cravates et autres chiffons vestimentaires, pour mieux narguer les contribuables et tous ceux que la mairie avait exclu de la cérémonie  ?
Quand notre correspondante poursuit avec enthousiasme "Le tout pour un montant de 150 000 euros subventionnés à 50 % par l'Etat et le Conseil Départemental", il conviendrait qu'elle rajoute aussi les coûts de l'important nivellement du terrain réalisé préalablement, de tous les travaux en régie, des élagages, de l'ameublement et des autres dépenses complémentaires telles que les différents raccordements, les loyers perdus depuis deux années, les cérémonies, etc... , ce qui nous rapprocherait plutôt des 200 000 €.

La correspondante aurait pu aussi préciser que les subventions précitées et la quote-part payée par la commune proviennent de nos impôts à tous, incluant aussi ceux des exclus de la mairie, et qu'il est inacceptable que des villages aussi minuscules que Casteil continuent d’accroître leurs dépenses, avec en plus des projets coûteux et inutiles. En effet, toutes leurs compétences ayant été quasiment transférées à l'intercommunalité, les dépenses de ces villages devraient baisser en conséquence, y compris au niveau des secrétariats. Selon plusieurs maires et anciens maires de petits villages plus importants que Casteil, le besoin en secrétariat était au grand maximum d'une personne, un jour par semaine, lorsque les communes étaient encore en charge de tout; maintenant quelques heures par semaine suffiraient largement...

Selon l'article, la fréquentation de la mairie nécessitait une nouvelle mairie, or le moins qu'on puisse dire c'est que ça n'a jamais été l'émeute au portillon du bâtiment communal, ni hors saison au niveau de la population locale, ni au niveau des touristes, la plupart de ceux-ci fonctionnant au smartphone, ou s'étant déjà renseignés à Perpignan, Prades ou Vernet. Mais peut-être est-il prévu que la mairie fasse billetterie pour le Zoo, voire l'Abbaye ?

Pour revenir à cette journée de liesse, et bien qu'une partie de la population n'y ait pas été conviée, on y retrouvait quand même des résidents secondaires (venant de la plaine, de Carcassonne et même... de Barcelone), ainsi que seulement deux "anciens" et beaucoup de têtes qui n'étaient ni habitants du village, ni officiels. A se demander ce qu'ils faisaient là.

Il est à remarquer que les représentants des pouvoirs subsidiants ont répondu présent à l'invitation de la mairie mais qu'ils n'ont toujours pas trouvé le temps de répondre aux différents courriers et pétition que nous leur avons adressés au cours de l'année 2015 ! 

La correspondante conclut son article en indiquant que la cérémonie "s'est poursuivie autour d'un buffet amical préparé par Véronique". Nous ne souhaitons pas rajouter notre grain de sel sur le sujet, mais, s'il s'agissait de la conseillère municipale dont le restaurant a été fermé il y a un an, nous supposons que la prestation était gratuite et que l'on n'aurait pas osé fournir aux officiels des petits fours au noir...


Maintenant, il y a une question de fond que nous nous posons et que nous poserons à la Préfecture : un maire a-t-il le droit d'exclure sciemment, en le revendiquant, une partie de la population dans le cadre de l'inauguration d'un site officiel - la mairie - qui, par définition, représente la démocratie par excellence ? Et ce au seul motif que ces personnes sont suspectées d'être en désaccord quant à l'abandon de la mairie historique.

Autre question de fond, quel est le devenir de la mairie historique et de l'ancienne épicerie que le maire avait supprimée au motif qu'il lui fallait agrandir les locaux communaux, privant là aussi la commune d'un loyer et d'une activité économique ?