jeudi 2 juin 2016

Sivom de la Vallée du Cady : Errare humanum est, perseverare diabolicum !

Oui, selon cette citation latine de Sénèque, si l'erreur peut être humaine, l'entêtement [dans son erreur], lui, est diabolique !

Pour mémoire, une enquête d'utilité publique (DUP) relative au captage d'eau du Roc des Ermites et de 3 forages situés sur la commune de Casteil a été diligentée par la Préfecture du 16 novembre au 18 décembre 2015. Selon les termes mêmes du dossier lié à l'enquête, le SIVOM par cette démarche cherchait à faire "régulariser"(sic!) des travaux déjà réalisés en s'affranchissant des procédures légales et de l'hostilité des populations (voir articles précédents de LPDC, dont "Vol au dessous d'un lit du Cady" ).
Affichage des travaux en cours à l'entrée du chemin
conduisant aux gorges du Cady

Alors qu'aucun arrêté d'autorisation n'a encore été émis par la Préfecture et que la commissaire enquêtrice mandatée par ses soins ait donné un avis défavorable, le président du SIVOM agit comme si l'utilité publique était acquise et persiste dans sa politique du fait accompli :
  • un appel d'offre relatif aux raccordements des forages a été lancé fin 2015 alors même que l'enquête d'utilité publique était toujours en cours;

  • les travaux de raccordement des forages ont démarrés et s'accélèrent (voir photos ci jointes prises ce jour). On notera au passage que le SIVOM minimise en plus les coûts liés à ces raccordements en les saucissonnant, occultant, en particulier, les coûts de réhabilitation de la station de traitement existante (847 688,75 € HT) et ceux de la nouvelle station prévue au niveau de Las Parcoures à Casteil pour traiter, notamment, l'arsenic du forage n° 1 destiné à Vernet et Corneilla.
La Préfecture, pourtant largement informée de ces faits, adopte jusqu'à ce jour la politique du silence, ne répondant pas aux multiples courriers dénonçant ces irrégularités et laissant les travaux s'effectuer à nouveau en toute illégalité.
Alors faut-il croire, avec cette omerta préfectorale, le président du SIVOM quand il affirme agir avec le consentement des services préfectoraux ?


A vue de nez cette enquête d'utilité publique a des relents de mascarade consultative visant à berner les populations de notre vallée (on a déjà connu ça avec le référendum sur la constitution européenne !).

Mais peut-être, pour se mettre en odeur de sainteté, prévoit-on une nouvelle absolution du SIVOM, au pied même de l'oratoire de Saint Benoît, qui se conclurait ainsi : 
"Pour effacer vos pêchés, comme pénitence, vous me raccorderez 3 forages et poursuivrez vos dépenses inutiles aux frais des usagers de l'eau et des contribuables de la Vallée du Cady ! Allez en paix !" ?

Vade retro satanas !

Abréviation de la phrase latine « Vade retro satanas... » 
(V R S... à partir du haut à la droite) au verso d'une médaille de saint Benoît.